– Je voudrais apporter une précision au sujet des faux billets. Lors de grands concerts ou de manifestations importantes, il est habituel de constater que des gens achètent de faux billets pour des sommes très élevées par rapport à la valeur faciale de ces billets : des gens payent de 1 000 euros à 5 000 euros un billet qui en vaut quelques centaines. À l’occasion de la finale de la Ligue des champions, nous nous sommes rendu compte qu’un trafic de faux billets a été organisé, mais qu’ils ont été vendus à des personnes informées de leur nature frauduleuse. Tous les éléments d’information à ce sujet figurent dans la note de la FFF adressée à Michel Cadot.
Ainsi, sur les réseaux sociaux, des billets ont été vendus au prix de 50 livres sterling, soit moins cher que leur valeur faciale, les vendeurs expliquant précisément aux acheteurs qu’ils pourraient éventuellement passer le préfiltrage en faisant pression sur nos agents, mais qu’ils n’avaient aucune chance d’entrer dans le Stade de France munis de tels billets. C’est pour cette raison que le chiffre de 2 583 billets interceptés aux portes du stade est élevé.
Il est important d’avoir conscience que le nombre de personnes venues au Stade de France, en sachant pertinemment qu’elles possédaient un faux billet et que leur seule possibilité d’entrer était de saisir le moment opportun – celui où les portes céderaient et où les barrières seraient enfoncées – pour se précipiter dans l’enceinte, était bien plus élevé que celui des personnes qui, de bonne foi, pensaient avoir acheté un vrai billet.
Je voudrais apporter un élément de réponse à la question sur la vidéosurveillance posée par M. le sénateur Jean-Jacques Lozach. Les images sont disponibles pendant sept jours et sont automatiquement détruites ensuite. Une réquisition aurait été nécessaire pour déroger à cette règle.
En tout cas, j’ai passé la journée au PC sécurité et je peux vous dire que les images étaient extrêmement violentes.