– Je souhaite vous apporter des réponses sur l’organisation générale. La décision a été prise le 28 février. Le 4 mars, nous avons eu la première réunion de coordination organisée par le délégué interministériel aux grands événements sportifs (Diges), c’est-à-dire le préfet Michel Cadot ; elle a regroupé l’ensemble des acteurs et des parties prenantes. En moyenne, nous avions environ une réunion par semaine sur les différentes thématiques, qu’il s’agisse des transports, des fan zones, avec les villes de Paris et de Saint-Denis, ou de la sécurité, avec la préfecture de police. Les équipes du préfet Michel Cadot étaient présentes à chacune de ces réunions. La coordination générale de l’événement s’est donc faite sous l’égide du Diges et de ses équipes. Cela a permis de construire l’événement. Même si la forme n’est pas celle que nous attendions, les acteurs ne se sont jamais autant mobilisés à nos côtés, malgré les délais contraints, pour surmonter les écueils que nous rencontrions.
Ce qu’il faut avoir en tête, c’est la particularité de cette finale. Vous évoquiez cette problématique connue des supporteurs qui se déplacent en très grand nombre. C’est pour cela que nous avons mis une pression certaine sur les villes de Paris et de Saint-Denis. Nous avons ainsi pu accueillir 44 000 personnes sur la fan zone de Paris et 6 000 personnes à l’instant t, mais, en définitive,12 000 personnes sur celle qui était prévue pour Madrid. Il était important pour nous de prendre en compte ce nombre substantiel de spectateurs.
J’insiste sur le fait que la coordination a mobilisé l’ensemble des services de l’État. L’ensemble des ministères ont travaillé à nos côtés et à ceux de l’UEFA, qui était présente à chaque réunion pour organiser cet événement dans ce que nous pensions être les meilleures conditions. En définitive, c’est un échec pour nous tous.
Comme l’ont indiqué M. le vice-président et Mme la directrice générale, ce que nous en tirons en tant que FFF, c’est un sentiment de tristesse, compte tenu de l’investissement consenti par toutes les personnes mobilisées autour de l’événement. Au regard de tout le travail de coordination que nous avons effectué avec l’ensemble des parties prenantes, ce n’est pas cette fin-là que nous attendions.
Je vous rejoins. Il y a des moments où nous aurions dû prendre le temps de poser certaines questions. A-t-on bien compris notre demande ? La restitution qui en est faite est-elle la bonne ? En prenant telle décision, assumons-nous le risque correspondant ou préférons-nous faire en sorte de l’écarter, afin de nous concentrer sur notre objectif premier, c’est-à-dire accueillir et organiser la manifestation ?
M. Michel Savin. – Madame la directrice, vous avez indiqué tout à l’heure qu’il y avait eu des retours importants dans les transports après 21 h 00. Or, dans son communiqué, la SNCF précise qu’aucun afflux particulier ou plus important que d’habitude n’a été enregistré dans l’autre sens après le début du match. Il y a là une contradiction. Une de plus. Vous comprenez que nous puissions nous interroger.
– La SNCF pourrait-elle communiquer ses flux montants et ses flux descendants au Stade de France sur la journée du 28 mai ?