Ces deux extrémismes sont dangereux et nous imposent trois responsabilités.
La première est d’éviter de leur courir après, parce que l’une des choses les plus tristes dans ces élections est d’avoir vu des bataillons entiers des républicains de droite et de gauche emboîter le pas aux extrémistes. Quand, dans tant de départements, des responsables de la droite républicaine refusent de suivre l’exemple du président du Sénat et d’appeler comme lui à voter le 19 juin pour les candidats démocrates contre les extrêmes, il y a un problème.
Quand un candidat à une primaire pour l’élection présidentielle annonce qu’il voterait Zemmour contre Macron au deuxième tour, il y a un problème.
Néanmoins, le plus navrant, c’est le naufrage d’une grande partie de la gauche. Après la défaite de 2017, le PS avait vendu son siège ; en 2022, il a vendu son âme.