Intervention de Nathalie Delattre

Réunion du 13 juillet 2022 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Conséquences des intempéries sur l'agriculture

Photo de Nathalie DelattreNathalie Delattre :

Monsieur le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, je me fais la porte-parole de l’Association nationale des élus de la vigne et du vin pour vous souhaiter la bienvenue dans vos nouvelles fonctions.

Au cours du mois de juin, dix jours de grêle ont ravagé 30 000 hectares de vignes sur l’ensemble des terroirs français, de la Gironde à la Lozère, en passant par l’Hérault. Vous avez pu constater les dégâts lors de votre venue en Gironde, le 6 juin dernier. Les viticulteurs sont désemparés ; la viticulture française est sinistrée. Nous ne savons plus comment faire face à l’accumulation des difficultés.

La crise diplomatique avec les États-Unis, la crise covid, avec la fermeture des bars et des restaurants, la crise climatique, la crise inflationniste : face à ces innombrables défis, les viticulteurs ont besoin d’un soutien massif du Gouvernement.

J’ai une pensée également pour nos sylviculteurs, nos élus et pompiers girondins, qui se battent depuis hier soir sur le front de trois incendies dévastateurs. Je remercie M. le ministre Darmanin d’avoir décidé de s’y rendre tout à l’heure.

À court terme, il semble inévitable de mettre en place un fonds d’urgence pour venir en aide non seulement aux viticulteurs, mais aussi, plus largement, aux agriculteurs, dont la trésorerie a disparu avec cette succession de crises.

Nombre d’agriculteurs ont souscrit un prêt garanti par l’État (PGE), mais la situation actuelle transforme son remboursement en véritable couperet. Aussi, l’allongement généralisé des délais de remboursement des PGE est la seule solution pour éviter de placer en cessation de paiements les exploitations qui connaissent le plus de difficultés.

Enfin, je salue l’action du Gouvernement dans la réforme du dispositif assurantiel de gestion des aléas et le travail de notre collègue Henri Cabanel, mais tout cela sera vain si le mode de calcul des références de production historique, fondé sur la moyenne olympique, …

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion