Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, madame la sénatrice Poncet Monge, ma mission, en tant que ministre de la santé, c’est de permettre à chaque Français d’être pris en charge de manière adéquate lorsque cela est nécessaire. Cette mission ne se limite pas, bien entendu, à l’urgence vitale, vous l’aurez compris.
Je veux tout d’abord couper court à ce que j’entends parfois. Chaque Français continuera bien à être pris en charge dans le cadre de l’urgence et des soins non programmés là où ce sera le plus utile pour lui. En aucun cas je n’ai préconisé et ne préconise la fermeture de services d’urgence.
Le terme « triage » est particulièrement utilisé, mais à mauvais escient. Nous, professionnels, préférons le terme « qualification ». Il s’agit de procéder à une qualification du patient ou de sa famille et, en fonction de celle-ci, de l’orienter vers le parcours de soins le plus adapté. J’ai l’habitude de le dire : quand on a mal au genou depuis trois semaines, il vaut mieux aller voir son médecin traitant ou un médecin généraliste proche plutôt que d’aller dans un service d’urgence.