Monsieur le ministre, il y a quelques jours, dans mon département du Gard, le feu a consumé 900 hectares en près de vingt-quatre heures ! Bordezac, Bessèges, Gagnières, Générac ou encore Alès n’ont pas été épargnés. Aujourd’hui, de nombreux Gardois s’apprêtent à vivre leur été dans l’angoisse permanente de ces flammes.
Je veux rendre ici un hommage appuyé aux sapeurs-pompiers mobilisés. C’est grâce à leur bravoure et à la réactivité des maires concernés, en lien avec le sous-préfet d’arrondissement, qu’aucune habitation n’a été touchée.
Reste que ces feux, s’ils peuvent être des drames humains, sont toujours un désastre écologique.
Monsieur le ministre, il faut absolument adapter nos textes à nos territoires. En effet, il arrive qu’au nom de la biodiversité des élus départementaux ou municipaux ne puissent débroussailler les abords des routes comme ils le souhaiteraient afin d’en faire de véritables coupe-feux. Il faut davantage laisser les préfets concilier ces deux objectifs qui, je tiens à le redire, ne sont pas antinomiques.
Surtout, nos communes rurales du Gard s’étendent souvent sur de nombreux hectares ; elles ne peuvent assumer seules ce risque qui, malheureusement, est amené à s’amplifier. Le débroussaillement a un coût aussi important que son utilité, tout comme l’entretien des voies de défense de la forêt contre les incendies (DFCI) ou encore des vigies.
Monsieur le ministre, vous conviendrez que les feux coïncident rarement avec les limites administratives ; la lutte contre les incendies doit donc pouvoir compter sur le soutien total de l’État. Allez-vous donc renforcer les moyens financiers des collectivités concernées par cet aléa ?