Monsieur Demilly, notre intention n'est pas de noyer le poisson ! Notre rôle est plus de les sauver. Les agents de l'OFB sont des policiers de l'environnement qui appliquent le droit, mais notre travail consiste avant tout à produire des connaissances. Les espèces comme la lamproie se portent mal. Avec les membres de notre conseil d'administration, parmi lesquels les pêcheurs ou les chasseurs, nous fournissons une expertise à notre tutelle afin de faire évoluer la réglementation : la connaissance a vocation à se retrouver dans les textes. L'expertise figure au coeur des missions de l'OFB.
Des solutions conciliant la continuité écologique et l'aspect patrimonial existent : je pense, par exemple, aux intégrations d'aménagement dans l'abbaye de Fontgombault, sur la Creuse, ou aux effacements sans toucher au patrimoine bâti dans le Morvan. Nos équipes agissent projet par projet avec tous les acteurs pour trouver des solutions : telle est notre vocation.
Monsieur Médevielle, nous travaillons avec l'ensemble des partenaires sur chaque projet : la Fédération de la pêche, les agences de l'eau, les directions départementales des territoires (DDT) ou encore les amis des moulins. Nous appliquons le protocole de production d'informations sur la continuité écologique (ICE) pour savoir si l'ouvrage est ou non franchissable.
Madame Préville, les micropolluants représentent un sujet majeur. N'opposons pas les causes de l'érosion aux raisons expliquant l'extinction de la biodiversité, dont la richesse se définit non pas par la multiplication d'espèces exotiques envahissantes, comme semblait le soutenir M. Meyneng tout à l'heure, mais par la présence et le maintien des espèces endogènes. Privilégions une vision non pas idéologique, mais scientifique.
Monsieur Dantec, nous rencontrons des problèmes de conciliation de la présence du castor avec les propriétaires de peupleraies.