Intervention de Didier Rambaud

Réunion du 19 juillet 2022 à 14h30
Règlement du budget et approbation des comptes de l'année 2021 — Discussion générale

Photo de Didier RambaudDidier Rambaud :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, ce matin, en commission des finances, j’entendais certains parler d’une « normalisation » de la situation en 2021. Je tiens avant tout à souligner que cet exercice est marqué par les débuts du plan de relance, ainsi que par le maintien des aides d’urgence à la faveur des PLFR successifs.

Face à une situation exceptionnelle, qui s’est poursuivie en 2021, à la nécessaire relance de notre économie, que tous, sans exception sur ces travées, nous appelions de nos vœux, face, enfin, au retour de l’inflation, nous avons agi.

Je voudrais ici rappeler le contexte exceptionnel qui a poussé le Gouvernement au « quoi qu’il en coûte ». Alors que notre économie était mise en pause, les Français ont été confrontés à un effondrement de l’activité qui aurait pu affecter durablement leur pouvoir d’achat. La situation sociale de notre pays s’annonçait mauvaise.

Aussi, oui, nous assumons d’avoir soutenu les entreprises et les ménages. Oui, nous assumons de ne pas avoir laissé l’économie française sombrer, entraînant une misère sans précédent.

Beaucoup veulent aujourd’hui refaire le match. La plupart d’entre eux soutenaient pourtant, en dépit de nos divergences politiques, l’idée d’un soutien fort face à l’inflation et d’une relance ambitieuse. Bien évidemment, il est plus simple de refaire l’histoire après coup.

Aussi, je reprends les mots du député François Jolivet pour vous demander : « À quoi aurait-il donc fallu renoncer ? » Aurait-il fallu renoncer au chômage partiel, dont ont bénéficié tant de nos concitoyens – plus de 13 millions de salariés – en 2021 ? Aurait-il fallu renoncer au fonds de solidarité, qui a soutenu plusieurs milliers de nos entreprises ?

Après la crise sanitaire, nous faisons désormais face à un retour de l’inflation, causé notamment par la reprise économique. La guerre en Ukraine y est pour beaucoup, mais elle n’en est pas le déclencheur, puisque l’inflation est revenue dès l’automne dernier.

La majorité présidentielle n’a pas attendu la crise sanitaire pour agir. La loi relative à la croissance et la transformation des entreprises de 2019, dite loi Pacte, était déjà une avancée notable dans l’amélioration des performances de nos TPE et PME. En outre, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a réformé l’assurance chômage, l’apprentissage et la formation professionnelle.

En permettant aux entreprises de dépasser les obstacles qui les empêchaient de se développer, nous avons soutenu la production. En améliorant le pouvoir d’achat des ménages, nous avons soutenu la consommation. C’est le credo que nous avons défendu avant la crise et que nous continuerons de défendre dans les années à venir.

Force est de constater qu’il s’agit là d’une méthode qui marche. Soutenir à la fois la production et la demande constitue une réponse à l’endettement de notre pays, funeste pour les perspectives de développement des générations futures.

Ce n’est pas méconnaître les difficultés présentes que de le rappeler : notre action a permis de faire baisser le déficit de l’État en dessous des 3 % du PIB avant 2020. En 2021, l’activité économique a connu un dynamisme tel que les recettes fiscales nettes étaient en hausse de 37, 9 milliards d’euros par rapport à la loi de finances initiale, permettant au déficit public d’être réduit à 6, 4 % du PIB, là où il était de 8, 9 % en 2020.

Cette méthode, que nous avons suivie depuis 2017, avant que la crise ne frappe durement toutes les économies mondiales, cette méthode, qui permet de promettre à nos enfants un monde juste, cette méthode, c’est celle qui m’a poussé à m’engager autrement en 2017.

Trouver des solutions pour simplifier la vie des Français sans être déraisonnable pour nos finances publiques : c’est pour atteindre cet objectif que je me suis engagé et que je suis ici. Et c’est cet objectif que nous voulons désormais replacer au centre de notre politique. Comme le soutient Gabriel Attal, nous sommes passés du « quoi qu’il en coûte » au « combien ça coûte ? ».

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