Intervention de Jérôme Bascher

Réunion du 19 juillet 2022 à 14h30
Règlement du budget et approbation des comptes de l'année 2021 — Discussion générale

Photo de Jérôme BascherJérôme Bascher :

Aussi, monsieur le ministre, ne parlez pas trop de maîtrise !

J’en viens à votre objectif de « relancer ». Effectivement, vous avez engagé 18, 8 milliards d’euros de dépenses supplémentaires en 2021 dans le cadre du plan de relance. Les dépenses pilotables, elles, ont augmenté de 7, 1 milliards d’euros et les autres dépenses de 18, 6 milliards d’euros, c’est-à-dire autant que pour la relance. En fait, il n’y a ni relance ni maîtrise de la dépense publique, pas plus que de maîtrise dans la relance.

Enfin, vous dites vouloir « protéger » les Français. Mais de quelle façon ? Monsieur le ministre, soyons sérieux. Savez-vous que nos armées, aujourd’hui, après que nous avons, et c’est heureux, aidé l’Ukraine en lui fournissant des armes et des munitions, sont démunies en la matière ? C’est bien là le sujet.

Sans vouloir polémiquer, pouvons-nous dire que les Français sont protégés contre les incendies ? Le Sénat, via un rapport de 2019 de notre collègue Jean-Pierre Vogel pour la commission des finances, avait pourtant tiré la sonnette d’alarme. Notre collègue Bruno Belin l’a également fait plus récemment.

Protégeons-nous les Français avec un système hospitalier suffisamment armé ? Protégeons-nous les Français de l’insécurité réelle ? La loi de programmation pour la sécurité intérieure n’est toujours pas votée.

J’allais oublier les affaires étrangères. Un excellent rapport a été rédigé récemment par deux de nos collègues sur le corps diplomatique et sur les problèmes que pose sa réforme…

Monsieur le ministre, sur le régalien, sur l’hôpital, sur la santé, vous n’avez pas protégé les Français ! Les résultats sont là, et je ne puis que le regretter.

Certes, les élections vous ont reconduit aux responsabilités. Vous avez su flatter les électeurs pour cela. Mais permettez que je fasse le même reproche à votre projet de loi de règlement que celui que Spinoza adressait au régime monarchique : il condamne les Français à combattre « pour leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut. »

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