Nous y avons réfléchi à de multiples reprises au sein de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN.
Je pense également à la situation du Sahel. D’ailleurs – c’est l’une de ses spécificités –, la délégation française à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN rappelle systématiquement les enjeux relatifs au Sahel et au Moyen-Orient : le « flanc sud », pour reprendre une expression chère au président Cambon, ne doit pas être oublié.
Il s’agit là de questions extrêmement importantes. Pour autant, nous ne devons pas être dupes ou naïfs au sujet de l’OTAN. L’attitude de la Turquie nous interpelle tout particulièrement, car elle pourrait in fine entraîner de mauvaises surprises quant au processus de ratification. La séparation des pouvoirs est revendiquée par la France au nom de la démocratie ; mais elle s’observe également en Turquie, où l’on pourrait craindre les conséquences d’une sorte de « jeu de rôle » entre exécutif et législatif. Gardons-nous des procès d’intention ; mais, dans le même temps, soyons lucides.
S’ajoutent un certain nombre d’enjeux tenant au fait que les Américains ont repris la main. Ne nous y trompons pas : leur objectif est de favoriser les ventes sur étagère, les exportations d’armements dans nombre de pays européens, notamment à l’est de notre continent. Cette situation nous interpelle : à l’évidence, pour ce qui concerne l’industrie de défense, il est nécessaire de structurer la stratégie européenne. §Le lien entre l’Union européenne et l’OTAN est, en tant que tel, problématique à cet égard.
D’autres questions se révéleront, un jour ou l’autre, capitales.
On observe ainsi, de la part des Américains, la volonté d’élargir le cadre de l’OTAN. Dans cette logique, ne devrait-on pas l’étendre au Pacifique ?
Nous serons tous d’accord ici pour l’affirmer : l’OTAN est une organisation régionale