Les militaires que nous avons entendus ici nous ont dit que l'armée ne saurait régler à elle seule les problèmes du Sahel. La stratégie française reposait sur trois piliers : la diplomatie, la défense et le développement, mais le troisième volet n'a pas été assez développé. Nous sommes restés très en réserve sur la zone des trois frontières, pourtant une priorité de l'aide publique au développement.
Il convient désormais de répondre à cet impératif au Niger, si nous voulons éviter de déstabiliser le président Bazoum. Celui-ci insiste particulièrement sur l'éducation. Comment ne pas reproduire la défaillance du pilier « développement » ? Il convient de maintenir un équilibre entre les trois piliers. Il faut aussi, pour les organisations de la société civile, assumer une aide humanitaire dans l'urgence et sans criblage. Nous avions interrogé votre prédécesseur sur cette question du criblage, sans recevoir de réponse.