Monsieur le président, madame la Première ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, si les engagements pris par les États lors de la conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ou COP, de Glasgow sont tenus, alors, vers 2050, le climat se stabilisera autour d’une augmentation des températures de 2, 3 degrés Celsius par rapport à la période préindustrielle. Une telle augmentation à l’échelon mondial signifie une hausse des températures d’environ 4 degrés en France, soit plus du double du réchauffement aujourd’hui constaté dans notre pays, qui se situe autour de 1, 8 degré.
Les années 2050 à 2060, ce sera le moment où nous couperons les arbres – les pins en particulier – que nous allons replanter sur les dizaines de milliers d’hectares aujourd’hui détruits par les flammes. Ces arbres pousseront donc dans un univers inconnu.
Je vous poserai deux questions, monsieur le ministre.
D’une part, comment avez-vous prévu de débattre avec les acteurs du secteur de la foresterie pour que l’on tire toutes les conséquences du réchauffement à venir et des catastrophes actuelles ? Il nous faut intégrer des changements inéluctables et profonds aux modèles d’exploitation : choix des essences, diversité des plantations, débroussaillage ou encore lutte contre les parasites. Tout est à remettre à plat et les modèles économiques sont à revoir. Cela ne se limite donc pas à la seule sécurité civile, même si ce rôle reste essentiel, et nous rendons bien évidemment tous hommage aux pompiers et à ceux qui s’engagent dans cette lutte.
D’autre part, pour mener à bien cette nécessaire mutation, nous avons besoin de la recherche publique et de nos agences d’État. Ma seconde question est donc très simple, monsieur le ministre : allez-vous mettre fin à la suppression constante de postes à l’Office national des forêts