Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, notre groupe participera à l’allégresse collective en votant ce texte. Celui-ci devrait être largement approuvé, y compris par le Gouvernement, même si M. le ministre, qui avait porté une appréciation sanitaire sur le certificat de vaccination, semble toujours du même avis…
Notre groupe est sensible à l’abrogation expresse de toutes les dispositions relatives à l’état d’urgence et à la sortie de crise. Nous avons suffisamment souligné le caractère liberticide des textes qui nous étaient soumis pour apprécier cette mesure.
Nous approuvons également l’idée de la prolongation du système de collecte statistique. Il est effectivement plus aisé, pour nos concitoyens, de présenter le justificatif de leur situation par le biais de l’application, notamment à l’occasion des déplacements.
Nous approuvons d’autant plus cette prolongation que le texte a évolué sur ce point. En effet, le recours à l’application est soumis au principe du consentement individuel. Ainsi, si l’un de nous fait l’objet d’une vaccination supplémentaire ou d’un test négatif, il approuvera ou non le fait que ces éléments figurent dans le fichier.
Nous sommes également favorables à des mesures de sécurité exceptionnelles en cas de crise liée à une évolution des variants, pour ce qui concerne soit les déplacements internationaux, soit les relations avec l’outre-mer.
En ce qui concerne l’article 2 bis relatif aux personnels soignants non vaccinés, notre groupe ne fera pas de commentaire particulier. Il s’agit d’une mesure normative, qui ne change pas grand-chose, puisque c’est la reformulation de dispositions figurant dans le texte initial.
Je formulerai enfin rapidement quelques observations.
Tout d’abord, la question de la santé publique et, en particulier, de la logique de vaccination a été largement développée au cours du débat. Au-delà du port du masque ou de l’aération, la vaccination est très clairement ce qui a permis à l’ensemble de notre société de surmonter cette situation difficile, même si, à l’évidence, la pandémie subsistera.
Le rappel vaccinal contribue donc à l’immunité dite « collective » ou « populationnelle ». Comme chacun d’entre vous, j’ai pris connaissance du dernier avis du Conseil scientifique en date du 19 juillet dernier, qui insiste sur la nécessité de garder le cap sur la vaccination, en particulier pour les personnes à risque, à savoir les personnes âgées de plus de 60 ans, comme votre serviteur, et celles qui ont des difficultés respiratoires.
Ce qui nous a quelque peu gênés – nous sommes ici autorisés à tout nous dire ! –, c’est cette espèce de petite musique défendant l’idée selon laquelle la vaccination ne serait plus nécessaire, parce qu’elle n’aurait plus la même efficacité.
Dans le texte, mes chers collègues, on ne trouve plus aucune référence à la vaccination ! C’est une sorte de contre-message adressé à nos concitoyens, …