Intervention de René Beaumont

Réunion du 16 février 2010 à 21h45
Loi de finances rectificative pour 2010 — État b

Photo de René BeaumontRené Beaumont :

Si, uniquement ceux qui, comme vous-même, cher collègue, sont concernés par des plateformes !

Monsieur le ministre, les élus attachés au transport fluvial vous demandent quelle solution vous envisagez. Depuis bien longtemps, l’AFITF a consommé tous ses crédits pour 2009 et 2010, sans rien consacrer à la voie d’eau. À défaut pour l’Agence de pouvoir y affecter 300 millions d'euros l’année prochaine, il vaudrait mieux conseiller au Président de la République de ne plus parler de transport fluvial et dire que l’on tire un trait définitif sur ce mode de transport.

Alors même que le canal Seine–Nord Europe a été déclaré d’utilité publique le 12 septembre 2008, il n’est pas acceptable de ne dégager aucun moyen financier pour sa réalisation. Le dialogue compétitif dont vient de parler M. le rapporteur général, c’est un dialogue compétitif dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Deux entreprises, françaises, ont répondu à l’avis d’appel public à la concurrence. Chacune d’elles a missionné une équipe de cinquante ingénieurs, qui attendent l’arme au pied ce dialogue compétitif. Vous imaginez bien que ces deux entreprises ne sont pas prêtes à attendre deux ou trois ans que Bercy se décide à débloquer les fonds nécessaires. Il faudra bien se décider un jour ! Ou alors, autant dire tout de suite, de façon franche et directe, qu’on ne construit plus de voies d’eau dans ce pays ! Si, malgré tout, une volonté se fait jour, celle-ci devra se concrétiser au plus tard avant la fin de l’année, sinon le projet Seine–Nord Europe sera mort-né.

La situation des voies d’eau en général, du canal Seine–Nord Europe en particulier, est à la fois complexe et dramatique, en particulier pour les collectivités concernées.

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