Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 29 juillet 2022 à 14h30
Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat — Article 13

Photo de Philippe FolliotPhilippe Folliot :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, si l’on favorise l’installation de nouveaux terminaux méthaniers, il faut se demander d’où viendra le gaz. Puisqu’il est question d’autonomie énergétique, pourquoi ne pourrait-il pas provenir de France ?

Pour le dire de façon synthétique, si d’importants gisements de gaz se trouvent dans le Golfe persique, en Russie et en mer du Nord, tous les experts s’accordent à dire que les principaux gisements gaziers du XXIe siècle se situent dans le canal du Mozambique, zone qui regroupe trois pays : le Mozambique a commencé à exploiter ce gisement avec le groupe français TotalEnergies ; Madagascar est en train de le mettre en exploitation avec l’aide des Chinois ; et, au milieu, il y a l’île française Juan de Nova.

Or nous avons décidé unilatéralement d’arrêter les permis d’exploration – je ne dis pas d’exploitation – qui avaient été accordés pour Juan de Nova. C’est un peu comme si, dans le Golfe persique, alors que l’Arabie Saoudite et l’Iran exploitaient le gaz, le Qatar décidait de ne pas le faire, ou comme si, en mer du Nord, la Norvège et le Royaume-Uni exploitaient le gaz, alors que les Pays-Bas s’y refusaient. Voilà ce qui se passe.

J’ai déposé un amendement visant à donner la possibilité de relancer les permis d’exploration sous l’île de Juan de Nova, parce qu’il y va de l’autonomie énergétique de notre pays en matière de gaz, énergie qui a été consacrée par la taxonomie européenne comme énergie transitoire. §Malheureusement, il a été déclaré irrecevable au titre de l’article 45 de la Constitution ; cela aurait pourtant mérité d’être étudié.

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