Nous faisons aussi en sorte d’être capables d’importer ce que nous recevions de la Russie, mais aussi d’importer pour diriger des flux de gaz naturel vers nos voisins de l’Est. Tous les pays n’ont pas, en Europe, une façade maritime. Par conséquent, ceux qui ont des terminaux méthaniers réorientent certains flux en direction de l’Est ; tout le gaz importé par les terminaux méthaniers français n’a pas vocation à rester sur le territoire français – c’était d’ailleurs le cas avant, quand certains flux partaient vers l’Espagne. Nous prenons donc notre part de cet effort et alimentons un circuit plus large.
À la fin, en termes d’émissions de CO2, l’équation doit être toujours « descendante ». Tel est bien notre objectif : en aucune façon, nous ne remettons en cause notre trajectoire de diminution de nos émissions de CO2 ni les engagements que nous avons pris dans le cadre des accords de Paris. Je rappelle que nous les avons même relevés en adoptant le paquet Climat – Fit for 55 – à la fin du mois de juin dernier sous la présidence française du Conseil de l’Union européenne et au terme d’une négociation dans laquelle je me suis personnellement engagée. Je pense donc être à même de vous dire qu’il n’y a pas de doute sur cette trajectoire.
Vous avez raison de dire que les centrales à charbon ont une empreinte carbone nettement supérieure à celle des centrales thermiques. C’est pourquoi nous faisons l’effort de compenser l’augmentation des émissions de CO2 qu’engendrera l’activité des centrales à charbon qui tourneront l’hiver prochain.
Sans entrer dans le détail, j’en termine en rappelant que le méthane, qui a un facteur réchauffant plus élevé que le CO2, disparaît progressivement de l’atmosphère beaucoup plus rapidement.