Madame la ministre, j’ai écouté votre interview du 8 juillet dernier sur RTL.
Vous avez été interrogée au sujet de la tribune des énergéticiens et, à ce titre, vous avez notamment parlé de sobriété. Vous avez conclu en disant : la tribune des énergéticiens, c’est très bien, mais il faut aller plus loin et proposer aux Français et aux entreprises des tarifs qui leur permettent de gagner de l’argent lorsqu’ils s’engagent dans cette démarche de sobriété.
J’en déduis que vous ouvrez la porte à ce qu’EDF ou des acteurs alternatifs proposent des tarifs d’effacement aux particuliers. Je sais que cela se fait, puisqu’il existe déjà 100 000 boîtiers Voltalis. Je sais que même EDF a eu un vieux tarif qui s’est éteint, à savoir l’option effacement des jours de pointe (EJP). Mais, jusqu’à présent, la part de ces dispositifs est restée très marginale.
Je me suis toujours opposé au déploiement du compteur Linky, non en raison des ondes émises, mais compte tenu de sa finalité même : je craignais que l’on ne propose un jour des tarifs pour les pauvres et des tarifs pour les riches.
Si la seule réponse aux 12 millions de précaires – je ne prétends pas que c’est ce que vous dites, mais le risque est réel – est : « Souscrivez à un abonnement effacement ; lorsque vous pourrez avoir l’électricité, vous en aurez, mais lorsqu’on aura besoin de tirer sur le réseau, vous n’en aurez pas », on ouvre une brèche qui pourrait mettre beaucoup de gens en difficulté.
Je vous demande donc de préciser vos propos. Pouvez-vous nous confirmer que les acteurs alternatifs ou EDF ne proposeront pas des tarifs d’effacement aux particuliers ?