Compte tenu de l’accord qui a déjà été passé, mon amendement vient un peu tard : il n’a échappé à personne que le fléchage de la somme avait fait l’objet de discussions…
Madame la ministre, je vous remercie de la précision de votre réponse – quand les réponses sont précises, il faut aussi le souligner. Vous n’avez toutefois pas répondu à mon autre question : je demandais si les mesures mises en place à Saint-Avold avaient vocation à être généralisées et étendues à d’autres projets. Il serait intéressant de savoir si telle est la volonté de l’État.
Néanmoins, même si les dispositions que je vous présente ne correspondent pas à l’accord passé dans la région Grand Est, il est extrêmement important de ne pas perdre de vue le fait que la question du climat est d’une ampleur mondiale.
Les flux de compensation – pensons à la proposition du groupe Singapore Airlines (SIA) pour l’aviation ou à d’autres cas, notamment dans les entreprises maritimes – peuvent être la pire des choses. Ils peuvent ainsi servir au greenwashing, aller à l’encontre du développement humain ou de la biodiversité.
Cela étant – vous voyez que mon propos est équilibré –, c’est aussi l’un des rares moyens d’aider les pays en développement à mener de vrais projets de développement humain et de maintien des grands stocks de carbone. De nombreux grands pays africains veulent tirer parti de ces flux de compensation et de beaux projets s’y déploient.
Une partie de ces flux doit donc évidemment servir en France, mais une autre doit absolument soutenir l’effort de développement, faute de quoi nous ne parviendrons pas à stabiliser le climat à l’échelle mondiale.
Je l’admets volontiers, ces dispositions semblent un peu décalées à ce stade de nos discussions, mais je tenais à le préciser : une partie de la compensation doit servir à accélérer la transition chez nous et une autre doit aider à stabiliser le climat à l’échelle mondiale, notamment en finançant de grands puits de carbone.