Pour les outre-mer, la situation s’annonce difficile. La CMA CGM a annoncé voilà quelques jours qu’elle n’assurerait plus désormais le cabotage de voitures électriques sur quelque territoire que ce soit, en raison des risques d’incendie.
De surcroît, les transporteurs qui opèrent outre-mer, qu’ils soient de marchandises ou de passagers, notamment d’élèves, ont à supporter en temps normal des surcoûts considérables, de l’ordre de 40 %.
Le risque assurantiel doit également être pris en compte, étant entendu qu’aux Antilles une seule compagnie assure les transporteurs. Le différentiel de coût est très important avec l’Hexagone ; mais, en l’absence de concurrence, les transporteurs n’ont pas le choix.
Les difficultés de trésorerie que connaissent les transporteurs sont en outre aggravées par l’impossibilité dans laquelle ils se trouvent de regagner la confiance des banques.
Les dispositions envisagées seront favorables aux seuls organismes de crédit. Je vous suggère, madame la ministre, que des procédures spécifiques soient mises en œuvre pour chaque territoire d’outre-mer. Il est en effet probable que les difficultés, déjà grandes, s’accroissent encore après l’annonce par Maersk de l’arrêt de ses rotations maritimes entre l’Europe et les Antilles.