… a tout fait au cours du débat pour que la question des salaires ne vienne pas sur la table.
En définitive, la montagne accouche d’une souris. Le triplement du plafond de la prime Macron, que seuls 16 % des salariés touchent dans notre pays, ne résoudra pas les problèmes de la très grande majorité des Françaises et des Français.
Quant à la seconde partie du texte, elle ne concerne absolument pas le pouvoir d’achat, mais traite de la question de l’approvisionnement et de la sécurité énergétiques. Là encore, l’évitement est au rendez-vous. On a débattu de l’Arenh, des terminaux méthaniers et de la réouverture des centrales à charbon, quand nous souhaitions surtout un grand débat sur l’avenir énergétique de la France et sur EDF.
Les Françaises et les Français, eux, ne pourront pas éviter la vie réelle. À cet égard, ce texte est déjà caduc. Les Échos eux-mêmes l’indiquaient ce matin : l’inflation n’est plus de 5, 8 %, mais de 6, 1 %.
Les Françaises et les Français, eux, voient les effets de l’inflation. Ils remplissent leur caddie et voient que les prix augmentent. Ils vont à la pompe à essence et voient les profits et les surprofits de Total. Ils voient surtout que le Parlement ne répondra pas à cette crise.
Permettez-moi, enfin, d’adresser une pensée à mon amie Marie-George Buffet, qui a été la première, avec les associations, à mener le combat en faveur de la déconjugalisation de l’AAH. C’est la seule avancée que nous saluons dans ce texte.
Pour toutes les raisons que j’ai évoquées, nous voterons contre.