Une nouvelle fois, le Sénat a fait du bon travail, malgré des conditions difficiles, madame la ministre.
À mon tour, je félicite les rapporteurs : Daniel Gremillet, Frédérique Puissat, Bruno Belin et Christine Lavarde. Nous avons mené nos travaux avec des convictions souvent très différentes, mais sans vociférations, en offrant sans doute une autre image de la démocratie parlementaire et de la démocratie représentative.
Pour notre part, nous avons travaillé en suivant, en particulier, cette idée : c’est non pas la loi ni l’endettement de l’État qui donnent du pouvoir d’achat, mais le travail.
Si les Français modestes ont aujourd’hui le sentiment que le travail ne paie pas suffisamment, s’ils ont ce sentiment de déclassement économique, qui est réel si l’on en juge par la valeur que la France crée par son travail par rapport aux autres pays européens, c’est précisément parce que le travail n’est pas suffisamment valorisé.
Nous avons tenté – et nous le ferons encore la semaine prochaine à l’occasion de l’examen du projet de loi de finances rectificative – d’effacer les conséquences délétères des 35 heures, notamment par la désocialisation et l’exonération des charges sociales sur les heures supplémentaires ou par le rachat des RTT.
Je ne peux pas citer l’ensemble des mesures prises, mais je retiens également la déconjugalisation de l’AAH. J’ignore si Marie-George Buffet y est pour quelque chose : sans doute, puisqu’il s’agit d’un travail collectif. Je le rappelle tout de même : la première fois que cette mesure a été votée, c’était dans cet hémicycle, sur l’initiative de Philippe Mouiller, que je tiens aussi à féliciter sincèrement.