Dans un contexte de forte hausse du coût de la vie, lié à la crise sanitaire et à la situation internationale, la consommation de produits bio semble actuellement se contracter. De même, on constate une baisse des prix payés aux producteurs dans certaines filières.
Ainsi, certains commerces spécialisés dans la vente de produits issus de l’agriculture biologique sont actuellement en difficulté, au point parfois d’être menacés d’arrêter leur activité. Un risque de « déconversion » des producteurs, qui retourneraient vers les aliments conventionnels, est pointé du doigt par les acteurs de ces filières.
Pourtant, l’agriculture biologique est plus que jamais un modèle d’avenir : elle permet, outre ses bienfaits sur la santé et la biodiversité, une meilleure gestion de l’eau, tant au niveau qualitatif que quantitatif. Cet élément essentiel vient nous rappeler l’importance de l’épisode de sécheresse que nous connaissons actuellement.
En outre, le contexte international nous impose plus que jamais de sortir de nos dépendances : il nous faut assurer la souveraineté alimentaire des peuples et des territoires et garantir le droit à une alimentation saine et de qualité pour tous.
Alors que son développement a été sous-financé ces dernières années, comme le souligne la Cour des comptes, l’État se doit de soutenir fortement la filière de l’agriculture biologique, afin de permettre au secteur de surmonter ces difficultés transitoires.
La disparition de fermes bio du fait d’un manque de soutien de l’État, aggravé par la conjoncture, constituerait un non-sens historique.
Dans ce contexte, et au même titre que pour la filière porcine, il est urgent de soutenir le monde agricole et d’engager la transition vers des systèmes réellement agroécologiques et relocalisés, à forte résilience, dont l’agriculture biologique fait partie.