Intervention de Jean-Yves Roux

Réunion du 2 août 2022 à 21h30
Loi de finances rectificative pour 2022 — État b

Photo de Jean-Yves RouxJean-Yves Roux :

Les producteurs de lavande viennent ainsi de déposer un dossier de candidature pour figurer au classement du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).

Les superficies consacrées à la culture des plantes à parfum ont augmenté de 65 % en dix ans ; les rendements ont été bons, voire exceptionnels, ces dernières années ; enfin, la consommation a progressé, mais sans pour autant absorber l’ensemble de la production.

En réalité, la filière lavandicole subit une crise exceptionnelle : les acteurs du secteur évoluent dans un contexte incertain, qui les conduit à vouloir adapter dès maintenant leur mode de culture. Ils doivent en effet faire face à un changement de réglementation européenne dès 2023 nécessitant une évolution des processus d’extraction des jus, à une attaque de cécidomyies qui s’avèrent résistantes, à une pression sur les prix due à une concurrence très importante et anarchique.

Les auteurs de cet amendement insistent sur la nécessité de maintenir les prix de vente de ces cultures traditionnelles, afin de permettre aux producteurs et artisans de vivre décemment de leur travail.

Ils proposent, après avoir entendu les acteurs de la filière, des mesures de proximité dédiées à une transition écologique et économique cohérente de ce secteur, qui fait la fierté de notre pays. Il s’agirait, notamment, d’encourager l’arrachage et le gel de petites surfaces de culture. Concrètement, les superficies actuelles devraient être réduites de 15 % pour retrouver une situation saine, tout en maintenant le potentiel de production.

En conséquence, cet amendement a pour objet d’abonder de 10 millions d’euros, les crédits de l’action n° 21, Adaptation des filières à l’évolution des marchés, du programme 149, « Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture ». Cette augmentation est compensée par une diminution des crédits de 10 millions d’euros de l’action n° 04, Moyens communs, du programme 215, « Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture ».

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion