Permettez-moi tout d’abord de rendre hommage à toutes les femmes et tous les hommes qui ont lutté contre les feux terribles que nous avons connus en Gironde et ailleurs et qui continuent à lutter en ce moment même contre des feux.
S’agissant de notre équipement ensuite, je rappelle qu’en matière de sécurité contre les incendies, la France dispose de la plus grande flotte en Europe, dont le renouvellement est en cours. Nous possédons en effet 12 Canadair, 3 avions Beechcraft et 6 avions Dash, auxquels viendront s’ajouter un septième avion Dash, qui sera opérationnel en août, et un huitième en 2023.
Par ailleurs, la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (Lopmi), qui prévoit 15 milliards d’euros sur le quinquennat qui s’ouvre, permettra d’accélérer le renouvellement de nos moyens nationaux, qu’il s’agisse de la flotte aérienne, du service haut débit de communications critiques, des formations militaires, de la sécurité civile ou du service de déminage.
Nous aborderons le sujet pointé par les auteurs de ces amendements dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023 et de la loi de programmation des finances publiques qui sera présentée en septembre.
Enfin, la forte saisonnalité des feux incite à mutualiser les forces au niveau européen. À ce titre, je souhaite rappeler que grâce à l’impulsion donnée par le Président de la République lors du discours de la Sorbonne, le cadre financier européen 2021-2027 consacre 1, 4 milliard d’euros à la protection civile, contre 574 millions seulement précédemment. Ce montant a donc été triplé.
Deux Canadair ont ainsi été commandés pour la France afin de consolider le taux de disponibilité de notre flotte et d’anticiper la rénovation des appareils.
Je demande le retrait de ces amendements au profit des débats que nous aurons dans le cadre de la loi de finances pour 2023 et de la Lopmi, qui ouvrira des crédits fléchés sur ce besoin précis. À défaut, j’émettrai un avis défavorable.
Je ne lève donc pas le gage. Si ces amendements étaient adoptés, les crédits nécessaires seraient prélevés sur le budget de la police nationale.