Intervention de Raymonde Poncet Monge

Réunion du 2 août 2022 à 21h30
Loi de finances rectificative pour 2022 — Article 6 et état B

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

Par cet amendement d’appel et dans la perspective de l’augmentation du SMIC à 1 500 euros, nous proposons d’accorder un soutien aux TPE et PME qui éprouveraient des difficultés à appliquer une revalorisation du SMIC. Cela permettrait aussi à 84 % d’entre elles de verser les fameuses primes défiscalisées, ce qu’elles n’ont jamais pu faire au cours des dernières années.

L’Insee confirme la hausse de l’indice glissant des prix à la consommation ; le pouvoir d’achat des Français, notamment ceux des classes populaires, s’en trouve sensiblement dégradé, les deux postes de dépense les plus touchés étant l’alimentation et l’énergie.

Plus de 400 000 personnes ont basculé dans la pauvreté. Le Médiateur national de l’énergie affirme qu’un Français sur cinq a souffert du froid durant l’hiver 2021. Cette augmentation du SMIC n’est donc absolument pas superfétatoire : c’est une mesure nécessaire pour face aux dépenses essentielles, pour vivre et pour valoriser, au sens monétaire, le travail.

Les cinq revalorisations automatiques du SMIC ne compensent pas l’augmentation des charges contraintes de ceux des ménages qui touchent le SMIC, et qui sont plus impactés par l’inflation. Je rappelle que ces ménages ont désépargné ou se sont endettés pour faire face au choc sanitaire et inflationniste.

Afin de permettre aux TPE et PME de financer le SMIC à 1 500 euros – et peut-être de verser les primes défiscalisées, ce que nous ne préconisons pas

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