Le panier de la mariée est pourtant amer ! Dans sa version initiale, le projet de loi prévoyait des mesures de protection du pouvoir d’achat largement insuffisantes.
Ainsi, le bouclier social du Gouvernement inclut la revalorisation de 4 % des prestations sociales et du point d’indice des fonctionnaires, ainsi que la revalorisation de 1, 1 % des retraites de base, alors que l’inflation s’élève à 6 %. En réalité, il ne s’agit là que de mesures de rattrapage partielles de la perte de pouvoir d’achat des Françaises et des Français.
Le Gouvernement préfère encourager le versement de primes temporaires dans les entreprises, plutôt que d’inciter les patrons à augmenter les salaires. Avec ces primes, il donne aux salariés d’une main ce qu’il reprend de l’autre au niveau des pensions de retraite.
Au Sénat, la droite a chargé la dot, en votant de nouveaux reculs sociaux et en ajoutant à la liste des mesures de pouvoir d’achat la défiscalisation des heures supplémentaires et la suppression des cotisations sociales des employeurs sur les heures supplémentaires. Aussi, la situation des Français s’est aggravée.
Pour résumer, grâce au Gouvernement, nos concitoyens ne perdront que 2 % de pouvoir d’achat en 2022, tandis que, avec la droite sénatoriale, ils devront travailler davantage pour gagner autant qu’en 2021 ! Les efforts sont toujours demandés aux salariés. En revanche, les entreprises et nos compatriotes les plus riches, qui ont profité de la crise, ne paieront pas un euro supplémentaire…