Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, l’instauration, par la loi du 11 avril 2003, de huit circonscriptions interrégionales, en lieu et place de la circonscription unique qui prévalait depuis 1979, pour l’élection des représentants français au Parlement européen, n’a pas atteint ses objectifs.
Les auteurs de cette loi dénonçaient l’éloignement des députés européens de leurs électeurs ainsi que le désintérêt croissant à l’égard de l’élection européenne. Or la critique est facile, mais l’art est difficile !
Les initiateurs de ce texte ont joué les apprentis sorciers. Ils prétendaient ancrer territorialement les candidats aux élections européennes et lutter contre l’abstentionnisme, qui concernait alors environ la moitié du corps électoral.
Monsieur le secrétaire d'État, l’échec est manifeste, puisque le taux de participation a chuté de 46, 76 % en 1999 à 42, 76 % en 2004, pour atteindre, en 2009, le niveau historiquement bas de 40, 63 %. Faut-il tomber encore plus bas ? Le taux d’abstention est désormais quasiment de 60 % !