Intervention de Lana Tetuanui

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 27 juillet 2022 : 1ère réunion
Audition de Mme Isabelle Lonvis-rome ministre déléguée auprès de la première ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes de la diversité et de l'égalité des chances

Photo de Lana TetuanuiLana Tetuanui :

Je rejoins tout ce qui a été dit depuis le début de cette audition. Malheureusement, ces problèmes sociétaux existent aussi à 20 000 kilomètres d'ici. Les compétences en matière sociale et d'éducation sont celles de la collectivité Polynésie, tandis que l'État n'intervient qu'en matière de justice. Or tous les sujets se rejoignent. Il est vrai que le Président de la République a instauré comme priorité du quinquennat précédent les violences intrafamiliales, ce dont je le remercie à travers vous. Je le remercie également de la subvention accordée à l'association qui défend les droits des femmes en Polynésie, pour les aider à construire un bâtiment plus spacieux, avec des places dédiées aux femmes subissant les violences dans leur foyer.

Pourquoi ne pas mettre en place un tribunal spécialisé dans les violences intrafamiliales, sur le modèle de celui instauré pour le foncier ? Le président actuel, Édouard Friche, à l'époque où il était député, avait présenté la demande et obtenu cette mise en place, en Polynésie, d'un tribunal dédié au foncier. Dans notre territoire si vaste, les problèmes sont d'autant plus complexes qu'ils sont accrus par l'éloignement entre les îles et les archipels. Tous les mois d'août et septembre sont ceux de la session des Assises au tribunal de Papeete, ce qui est l'occasion de traiter tous les types d'affaires criminelles. En tant que parlementaire, je suis donc attachée à ce qu'un tribunal soit dédié spécifiquement aux violences faites aux femmes et aux enfants.

L'aspect culturel et la religion priment aussi beaucoup dans nos collectivités. Depuis la nuit des temps, la place des femmes est secondaire dans la société même si la parité politique a fait l'objet d'une loi votée depuis l'Hexagone. Cette parité est déjà applicable dans les communes et collectivités de Polynésie, sauf dans celles de moins de 1 000 habitants.

Le dernier sujet est celui de la promotion des femmes dans le corps préfectoral. Dans toute ma vie, je n'ai rencontré qu'une seule préfète officiant en Polynésie française. Depuis lors, seuls des préfets et hauts commissaires sont présents. Il serait donc bon d'oeuvrer en faveur de la promotion des femmes dans le corps préfectoral.

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