J’ai assez parlé, me semble-t-il, du plomb et du vitrail. Deux mots, peut-être, sur le brie de Meaux, en focalisant mon propos sur la question que vous m’avez posée, madame la sénatrice.
Comme vous le savez, l’Europe protège les produits du terroir via des AOP, et l’organisme de défense et de gestion (ODG) a pour fonction de rédiger le cahier des charges des produits qui sont sous signe d’identification de la qualité d’origine – AOP, IGP, label rouge.
Tout n’est pas parfait, certes. Dans le cas du brie de Meaux, des oppositions ont été formulées quant à la délimitation de l’aire géographique de production de ce fromage. Elles n’ont pas été jugées recevables parce qu’elles ne portaient pas sur un élément du cahier des charges susceptible de modifications, mais, je l’ai dit, sur l’aire géographique elle-même. La position de l’ODG n’ayant pas évolué, peut-être faut-il, pour le convaincre, entreprendre une action au niveau national ; son raisonnement est que la production actuelle est suffisante, bien répartie dans l’aire géographique, et qu’elle permet même la mise en place d’une réserve de lait.
J’ai bien conscience de la sensibilité de ce sujet. Au regard notamment de l’ancienneté des demandes qui ont été formulées en ce sens, je serais ravie d’en discuter à nouveau avec vous, madame la sénatrice.