Intervention de Hervé Berville

Réunion du 4 octobre 2022 à 21h30
Abysses : la dernière frontière — Débat sur les conclusions du rapport d'une mission d'information

Hervé Berville  :

Monsieur le sénateur, vous avez parfaitement rappelé la nécessité de renouer le fil de l’aventure maritime pour susciter des vocations. Dans tous nos territoires, notamment à La Réunion, nous devons faire naître de futurs scientifiques, de futurs chercheurs, de futurs explorateurs qui nous aideront à mieux connaître nos océans.

Votre question m’invite à clarifier la gouvernance relative aux enjeux des grands fonds marins. Comme vous l’indiquiez, j’ai réuni avec mes collègues chargés de l’industrie, de la recherche et de l’enseignement supérieur un comité de pilotage des grands fonds marins.

Ce comité avait pour objectif de faire le point sur la mission n° 1, menée à Mayotte, et surtout de lancer l’appel à projet de 25 millions d’euros sur les grands fonds marins. Ce dispositif est destiné à financer des projets de recherche et de développement, à construire des équipements, par exemple des drones et des navires, en portant une attention toute particulière à leur autonomie. Il s’agit par exemple de développer des sous-systèmes, des capteurs et des composantes adaptés au milieu marin, ainsi que des logiciels et des systèmes de traitement de données.

Lors de la réunion du comité de pilotage des grands fonds marins, nous avons aussi annoncé un programme d’équipements prioritaires de recherche, comme des drones. À ce titre, quatre missions exploratoires scientifiques sont prévues : cartographie, analyse de l’activité sismique du volcan de Mayotte, développement d’un drone scientifique et mise au point d’un robot d’intervention.

Ce comité de pilotage, répondant au dixième objectif du plan France 2030, a pour sa part une triple mission.

Tout d’abord, il réunit toutes les parties prenantes, à commencer par les ministères compétents et les six ambassadeurs concernés.

Ensuite, il est chargé de dresser le bilan du travail accompli depuis quelques années déjà, en en tirant les leçons qui s’imposent.

Enfin, il doit défendre la nécessité de donner aux scientifiques français, à tous nos organismes de recherche, notamment le CNRS et l’Ifremer, les moyens de faire de la France une grande puissance scientifique en la matière.

Le prochain comité de pilotage, qui se réunira au début de l’année prochaine, permettra d’entretenir cette dynamique.

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