J’évoquerai uniquement la question de l’intelligence économique, qui semble vous tenir particulièrement à cœur, monsieur le sénateur.
Des dispositifs, y compris préventifs, ont déjà été mis en place en la matière. Il existe par exemple au ministère de l’économie et des finances un service de l’information stratégique et de la sécurité économiques (Sisse), qui fait un suivi des vulnérabilités, des mouvements de capitaux et des investissements étrangers, de manière à assurer une veille stratégique et, le cas échéant, à alerter les pouvoirs publics.
En cas de projet de montée au capital dans une entreprise que nous jugeons stratégique ou même d’intérêt marqué pour une telle entreprise, nous pouvons intervenir. Nous avons créé un fonds pour cela, le French Tech Souveraineté.
Enfin, j’en ai déjà parlé, la procédure de contrôle des investissements étrangers en France a été renforcée.
Je suis tout à fait prêt à reconnaître que l’on peut sans doute faire mieux et je suis évidemment disposé à travailler avec vous et les autres sénateurs intéressés par ce sujet, pour encore mieux structurer notre démarche.
Pour autant, n’oublions pas que la frontière entre la naïveté, qui a certainement prévalu trop longtemps en Europe, et le protectionnisme, auquel je suis personnellement opposé, est ténue. Je le redis, je suis certain que nous pouvons travailler ensemble sur ces questions.