– On a souvent tendance à accuser le jeu vidéo de tous les maux. L’addiction aux écrans est générale, et ne concerne pas que les jeux vidéo. Elle doit être surveillée et mieux encadrée. Sur un téléphone, on peut facilement mettre des contrôles pour soi – j’en mets d’ailleurs pour moi-même, pour surveiller que je ne passe pas trop de temps sur mon téléphone.
Je ne pense pas que les jeunes joueurs soient livrés à eux-mêmes. Chez les éditeurs, les communautés de joueurs sont extrêmement surveillées. Des gens surveillent les communications en jeu, des systèmes de signalement existent, et certains propos ne sont absolument pas tolérés. Nous faisons de nombreux efforts pour que les relations à l’intérieur des jeux soient bienveillantes. En revanche, les communautés de joueurs ne nous appartiennent pas et existent indépendamment de nos jeux. Leurs membres peuvent s’exprimer sur les réseaux sociaux, où nous avons constaté un certain nombre de dérives. Mais à l’intérieur des jeux, ces relations sont extrêmement surveillées, il n’y a aucune tolérance pour certains propos.
M. David Assouline. – Comment les contenus sont-ils programmés ? Quelle est la régulation ?