président. – Madame la ministre, c’est la deuxième fois que nous échangeons avec vous, puisque vous étiez déjà venue au Sénat le 1er juin dernier, avec le ministre de l’intérieur, pour évoquer les événements survenus au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions. Nous aurons l’occasion de vous auditionner à nouveau le 2 novembre sur les crédits de votre ministère, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2023. L’audition de ce jour vise à vous donner l’occasion de présenter votre feuille de route, au-delà de la loi de finances.
Nous nous réjouissons que le ministère des sports soit redevenu un ministère de plein exercice. C’était une attente forte de notre assemblée. Quelles sont vos priorités, à moins de deux ans du début des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024, dans un contexte qui ne cesse d’évoluer et face aux difficultés nouvelles ? Je pense bien évidemment aux conséquences du conflit en Ukraine sur notre économie, c’est-à-dire à l’inflation, mais aussi aux questions de sécurité.
Nous auditionnerons la semaine prochaine le ministre de l’intérieur, avec nos collègues de la commission des lois, mais nous souhaiterions connaître votre sentiment sur ce point dès aujourd’hui, car il ne nous semble pas que toutes les leçons des événements du Stade de France aient été tirées en matière de réorganisation. Pourriez-vous nous préciser le contour du projet de loi sur lequel travaillent votre ministère et la délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques 2024 (Dijop), projet qui concerne certaines mesures techniques relatives à la préparation des JOP ? Quel sera le périmètre de ce texte et son calendrier ?
Nous aborderons aussi des points d’actualité, par exemple les tensions au sein du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et des fédérations de rugby ou de football, qui nous préoccupent beaucoup.