Je vous remercie de votre question, monsieur le sénateur Gold. Vous l’avez dit, le Gouvernement agit là où il le peut et là où il le doit, depuis le début de cette crise sociale, qui conduit à des situations de tension réelle dans de nombreux départements de notre pays et qui pénalise des millions de nos concitoyens pour se rendre à leur travail, faire leurs courses, amener leurs enfants à l’école, voire, vous l’avez dit vous-même, se soigner.
Nous avons d’abord suppléé le carburant qui ne pouvait pas sortir des centres de dépôt en important massivement, notamment depuis la Belgique, du carburant à destination de la région des Hauts-de-France. Nous avons également puisé dans nos réserves stratégiques de carburant et multiplié le recours à des camions-citernes dans une noria organisée de manière à remédier aux difficultés rencontrées par de nombreuses stations-service.
Néanmoins, nous avons conscience que cela ne suffit pas à régler le problème. Aussi, ce que souhaite ardemment Mme la Première ministre depuis le premier jour, c’est que le dialogue social ait lieu dans de bonnes conditions et aboutisse, afin que les blocages cessent.
Il y a deux cas de figure.
Premier cas de figure : le groupe ExxonMobil, qui a notamment des centres de dépôt de carburant situés en Normandie. La CFDT et d’autres syndicats réformistes de ce groupe ont signé avec leur employeur un accord majoritaire. Cet accord n’a pas été respecté ni soutenu par la CGT, qui a annoncé souhaiter continuer le blocage. L’État prend alors ses responsabilités en demandant au préfet de prendre, dans les plus brefs délais, des arrêtés de réquisition, qui devraient être opérationnels aujourd’hui, de manière à débloquer l’accès au dépôt de carburant de Port-Jérôme et à améliorer la situation dans les jours qui viennent.
Second cas de figure : le groupe TotalEnergies, qui a annoncé l’ouverture de négociations et de discussions sur les salaires. La CGT…