Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, madame la sénatrice Mélot, le médicament est un secteur stratégique, essentiel pour notre pays, qui répond à plusieurs enjeux : renforcer notre capacité d’innovation, développer nos capacités de production en attirant des industries étrangères dans notre pays. En outre, vous l’avez dit, c’est un enjeu de souveraineté nationale et au sein de l’Europe ; il s’agit de garantir un meilleur accès de nos concitoyens aux médicaments, un meilleur approvisionnement, en évitant de telles pénuries.
Le Gouvernement est fortement engagé, derrière le Président de la République, dans le soutien à l’industrie du médicament. À titre d’exemple, des investissements forts en faveur de l’innovation ont été, vous le savez, engagés pour maintenir l’innovation, notamment d’un point de vue financier, avec l’engagement de 10 milliards d’euros dans le cadre, entre autres, du plan France 2030, afin de favoriser l’accès de nos concitoyens aux médicaments très innovants.
Nous respectons, ce faisant, les engagements du Président de la République vis-à-vis de l’industrie du médicament, secteur en forte croissance, et nous allons même au-delà, puisque, l’année prochaine, 800 millions d’euros supplémentaires seront investis dans cette industrie par la sécurité sociale.
Tout cela n’est pas incompatible avec les efforts justes et proportionnés que nous demandons à cette industrie. En effet, si nous devons, en responsabilité, favoriser son développement, c’est bien le budget de la sécurité sociale, c’est-à-dire l’argent des Français, qui paye cette industrie. Or le Gouvernement s’est engagé à ne pas augmenter les impôts et à ne pas diminuer les droits de nos concitoyens.
Cela étant, nous avons entendu les remontées fortes provenant de ce secteur et nous travaillons avec ses acteurs à sa restructuration et aux meilleurs moyens de passer l’année 2023.