Monsieur le président, madame la Première ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, je tiens tout d’abord à remercier le Gouvernement pour son action, et en particulier le ministre Jean-François Carenco, non seulement pour avoir reçu avec bienveillance la délégation des élus de Wallis-et-Futuna cette semaine à Paris, mais aussi pour l’impulsion qu’il a donnée à la reprise des travaux du quai de Leava, véritable poumon de l’île de Futuna, en réponse à ma demande de juillet dernier.
Je voudrais aussi profiter de cette période de consultations générales pour attirer votre attention sur la situation sanitaire à Wallis-et-Futuna.
Comme vous le savez, monsieur le ministre, depuis 2005, aucune politique de prévention n’a été mise en place par l’Agence de santé, ce qui a permis à des maladies telles que le diabète ou les maladies cardiovasculaires de se développer sur le terrain.
Le rapport de l’inspection générale des affaires sociales (Igas) de 2019 avait pourtant préconisé de mettre l’accent sur la prévention. Mais ce rapport est resté très officieux, et ce au détriment de notre population.
Je souhaite ici m’assurer que la conférence de santé se tiendra au premier semestre 2023 à Wallis-et-Futuna et qu’elle associera toutes les instances locales et l’ensemble de la population.
Par ailleurs, monsieur le ministre, le lancement du volet santé du Conseil national de la refondation (CNR-santé) doit aussi être l’occasion de restaurer le lien de confiance rompu entre la population et l’Agence de santé. Nos sensibilités locales ne sont pas entendues ; les professionnels de santé fuient le territoire.
Je souhaite enfin attirer votre attention sur deux autres situations prioritaires.
Premièrement, celle des dialysés, qui ont besoin du renouvellement des huit générateurs d’hémodialyse devenus obsolètes et d’un véhicule adapté pour leur transport.
Deuxièmement, celle de la concrétisation du projet d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) dans le cadre d’un copilotage État-territoire.
Monsieur le ministre, au regard de ces éléments, comment le Gouvernement entend-il aider Wallis-et-Futuna à se doter d’un système de santé et d’une organisation des soins adaptée aux besoins de la population ?