Ma question s’adresse à Mme la ministre de l’Europe et des affaires étrangères.
Face à l’internationalisation du conflit en Ukraine et à sa dramatique densification, quelles sont les initiatives, les actions, que compte mener la France ? Allons-nous continuer à rechercher une issue diplomatique ? Allons-nous décider d’augmenter notre contribution humanitaire, financière ou militaire ? Cela en prend le chemin, puisque la France vient d’annoncer qu’elle renforçait sa présence militaire en Roumanie dans le cadre de l’Otan. Allons-nous tenter de peser sur le G7 ? Mais que peut décider le G7, réuni en urgence, sinon réitérer un affichage de solidarité ? Allons-nous faire la promotion de nouvelles sanctions ?
Je partage les mots du Président de la République : nous assistons à un changement profond de la nature de cette guerre, dans la mesure où le Bélarus s’apprête à véritablement devenir la base armée et le fer de lance de la politique russe dans la gradation du conflit.
« Ils seraient bien avisés de ne pas entrer dans la guerre. » Ce sont vos propres mots, madame la ministre. Minsk, ce n’est pas seulement le nom d’accords qui n’ont pas abouti, c’est surtout la capitale d’un pays martyr, dans l’angle mort de nos actualités, alors que s’y joue la vie de plusieurs centaines de prisonniers politiques, dont je veux faire résonner le nom et saluer le courage.
Madame la ministre, à l’aune d’un conflit qui nous concerne tous, à l’échelle internationale, comment apprécier le fléchissement de la politique du Bélarus ?