Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, oui, les sages-femmes vont mal, nous en convenons tous. Les maux de la profession sont connus : des salaires trop faibles, qui s’établissent, en début de carrière, à 1 700 euros net par mois, après cinq, peut-être bientôt six années d’études sélectives ; un manque d’attractivité, puisque, à la rentrée 2022, quelque 20 % des places en deuxième année sont restées vacantes ; des études très intenses, 70 % des étudiantes présentant des symptômes dépressifs ; enfin, des sous-effectifs chroniques, ayant pour conséquence le fait que 44 % des sages-femmes ont déjà fait un burn-out.
Une sage-femme a toujours plusieurs femmes, plusieurs mères, à gérer en même temps, alors qu’elle ne devrait en avoir qu’une seule pour assurer un suivi de qualité. Car, oui, n’en déplaise au planning familial et aux idéologues d’extrême gauche, ce sont bien les femmes qui tombent enceintes, qui accouchent et que l’on appelle « maman » et non « parent 1 » ou « parent 2 » !