Madame la ministre, ma question a trait au manque criant de places en instituts médico-éducatifs (IME) et à ses conséquences tant sur la vie des familles que sur le personnel enseignant.
En effet, les parents confrontés à la situation de handicap de leur enfant peuvent, après instruction par les services départementaux d’un dossier administratif très lourd à monter, voir leur enfant orienté en IME.
Or, très souvent, aucune suite n’est donnée à cette orientation, faute de place. Ainsi, dans le Gard, pas moins de 250 enfants sont concernés, alors qu’il n’existe que 656 places, mais aucune ouverture d’établissement ne semble être envisagée.
Cette situation est extrêmement difficile à vivre et lourde de conséquences pour les parents, mais également pour les enseignants. Pour pallier ce manque de place, certains de ces enfants sont scolarisés en milieu inclusif, voire en milieu ordinaire. Ils bénéficient parfois aussi de dispositifs particuliers, lesquels, s’ils sont bienvenus, ne sauraient être considérés comme des solutions pérennes satisfaisantes pour ces enfants dont les besoins sont spécifiques.
Si l’inclusion scolaire a fait des progrès ces dernières années, des enfants en situation de handicap se trouvent toujours dans l’attente, sans solution.
Le Gouvernement s’était pourtant engagé à la création de centres spécialisés pour ne laisser aucun enfant sur le bord du chemin. Incontestablement, les efforts entrepris ne sont pas suffisants.
Quelles solutions envisagez-vous donc pour proposer à ces enfants la scolarisation et les soins auxquels ils ont droit ?