Madame la sénatrice Vivette Lopez, le sens de l’histoire veut que nous fassions évoluer notre organisation pédagogique afin de mieux accompagner les élèves en situation de handicap.
Certains de nos voisins européens ont déjà tracé le chemin vers une scolarisation pleine et entière en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap, et c’est la direction que nous souhaitons adopter progressivement. Nous réfléchissons à la meilleure manière d’y parvenir, en respectant tous les acteurs qui accompagnent ces jeunes aujourd’hui.
J’entends les critiques sur le manque de places pour de nombreux enfants qui sont encore sans solution. Je mesure à quel point cela peut être difficile pour les familles. Nous travaillons en lien étroit avec l’éducation nationale pour améliorer cette situation et proposer des solutions aux élèves en situation de handicap.
Nous avons ainsi développé de nombreuses structures spécifiques pour accueillir ces enfants au sein de l’éducation nationale, telles que les unités d’enseignement autisme en maternelle et en élémentaire, les dispositifs d’autorégulation, les dispositifs intégrés des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (Ditep) ainsi que bien d’autres dispositifs, et nous avons multiplié le nombre d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans les écoles.
Nous continuons, en parallèle, à investir dans les établissements médico-sociaux en créant des places de façon régulière. En 2023, environ 300 places seront créées pour les enfants en situation de handicap. Dans le même temps, plus de 1 000 places nouvelles seront destinées aux personnes adultes, qui pourront ainsi laisser aux enfants celles qu’ils occupent dans ces organismes dédiés.
Comme je vous le disais, le sens de l’histoire est à l’inclusion, nous devons donc poursuivre et renforcer le rapprochement de l’éducation nationale et du secteur médico-social.
Nous avons déjà des exemples dans les territoires où l’inclusion est totale et où elle fonctionne. C’est dans cette direction que nous souhaitons nous orienter, avec la prochaine Conférence nationale du handicap, qui marquera l’acte II de l’école et de l’université inclusives.