Madame la ministre, ma question porte sur la situation des travailleurs sans-papiers de l’agence Chronopost d’Alfortville.
Ces hommes, intérimaires, employés essentiellement sur des postes de tri et de manutention, sont en grève depuis décembre 2021, l’une des plus longues dans ce secteur. Ils se mobilisent, aux côtés d’organisations syndicales et d’élues, pour obtenir leur régularisation et faire respecter leurs droits.
Malgré plusieurs demandes, la direction du groupe La Poste, dont Chronopost est une filiale, refuse de remplir le formulaire Cerfa de régularisation. De plus, il semblerait qu’existe un contournement organisé et volontaire de la circulaire Valls.
Aujourd’hui, comme lors du précédent conflit de 2019, La Poste, société à capitaux publics à hauteur de 100 %, dont 34 % détenus par l’État, ne reconnaît pas ses responsabilités d’employeur et se réfugie derrière ses sous-traitants.
Madame la ministre, quand l’État va-t-il prendre ses responsabilités en régularisant rapidement ces salariés, qui constituent une main-d’œuvre corvéable à merci ?
Quand allez-vous, avec le ministre du travail, mettre un terme au scandale de la sous-traitance en cascade, au non-respect du code du travail, à ce système d’exploitation des travailleurs les plus précaires par l’État lui-même ?