Intervention de Jean-François Husson

Réunion du 2 novembre 2022 à 15h00
Programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 — Discussion en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

Cela a, à mon sens, quelque peu écorné la portée de ce texte depuis 2018.

D’autre part, et surtout, le Sénat est appelé à se prononcer sur le texte déposé par le Gouvernement dans la mesure où le projet de loi a été rejeté à l’Assemblée nationale, saisie en premier lieu.

Le contexte étant posé, que penser de cette loi de programmation ?

Tout d’abord, il est clair que le scénario macroéconomique du Gouvernement repose sur des hypothèses très, si ce n’est trop favorables. Les prévisions de croissance effective et potentielle sont en effet très éloignées du consensus des économistes. Idem s’agissant de l’hypothèse de réduire le taux de chômage à 5 % en 2027 : je pense qu’il serait bon que le Gouvernement ne confonde pas slogan de campagne et rigueur de la prévision du scénario macroéconomique, même si je souhaite évidemment à notre pays d’arriver à un tel résultat.

Cette situation s’explique, notamment, par le fait que le Gouvernement surestime dans son projet de loi de programmation les effets à court terme des quelques réformes structurelles qu’il souhaite engager.

J’en viens maintenant à la trajectoire des finances publiques qui nous est proposée par le Gouvernement. Celle-ci n’est pas assez ambitieuse, en prévoyant une réduction du déficit à 3 % du PIB, mais à partir de 2027 seulement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion