Il nous semble au contraire que celui qui fixe les orientations doit montrer l’exemple ; c’est habituellement comme cela que les choses se passent.
Enfin, notre troisième préoccupation porte sur la question de l’endettement public.
En matière de maîtrise des dépenses, nous pensons que l’objectif de fin de période doit se rapprocher autant que possible de l’équilibre financier. C’est évidemment un exercice malaisé, parce qu’il est toujours difficile d’économiser et de ne pas dépenser plus que ses ressources, mais c’est un objectif que nous devons nous fixer.
Pour atteindre cet objectif, nous devons, au-delà de la maîtrise des dépenses, nous poser la question des recettes. Nous sommes d’accord avec ce qu’a dit Bruno Le Maire tout à l’heure : le niveau des prélèvements obligatoires est trop élevé dans notre pays, et il faut le diminuer.
Pour autant, nous devons être attentifs à ce que nos efforts de réduction soient réellement productifs. Ainsi, il ne nous semble pas que la suppression de la contribution à l’audiovisuel public ait été la meilleure décision qui soit. Il eût mieux valu que l’effort portât, par exemple, sur la CVAE. Si la contribution à l’audiovisuel public n’avait pas été supprimée, nous aurions pu réduire la CVAE de manière intéressante, mais la prudence doit sans doute nous conduire à attendre.
En ce qui concerne les collectivités locales, il n’y a pas de raison de leur demander un effort supérieur à celui de l’État, d’autant qu’elles sont en général très vertueuses en termes de finances publiques. L’effort doit être partagé. Nous proposerons un amendement en ce sens : il concerne le fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA).
Le groupe Union Centriste votera le projet de loi tel qu’il a été modifié par la commission des finances.