Elle préconise de revenir sous les 3 % en 2025, soit deux ans plus tôt que ce que nous avons proposé.
J’ai entendu Mme Lavarde défendre cette trajectoire. Mais je le redis : cela implique 25 milliards d’euros d’économies supplémentaires à trouver non pas en fin de période, monsieur Longuet, mais en 2025 !
L’article 12 du projet de loi fixe l’évolution des crédits des missions du budget général de l’État jusqu’en 2025. Je pense donc que la majorité sénatoriale aurait pu, par souci de cohérence, amender cet article pour montrer où précisément elle souhaite trouver les 25 milliards d’euros d’économies qu’elle annonce par ailleurs. Est-ce sur la défense ? Sur l’éducation nationale ? Sur la transition écologique ?
Je suis favorable à ce qu’on fasse le plus d’économies possible. Comme je l’ai indiqué tout à l’heure, si les travaux parlementaires sur ce texte découlent sur un compromis prévoyant une augmentation de l’effort de l’État par rapport à notre proposition initiale, j’en serai le premier ravi. Mais il faut que ce soit crédible et soutenable.
Monsieur Longuet, les différentes réformes que vous avez citées – les retraites, le RSA, l’assurance chômage, Pôle emploi, le service public de la petite enfance – ont bien vocation à nous permettre de rétablir nos finances publiques. Certaines de ces réformes, comme celle des retraites, permettent des économies budgétaires directes. Toutes permettent d’élargir le marché du travail, donc d’augmenter le taux d’emploi et d’avoir des recettes supplémentaires.
Mais elles sont intégrées dans la programmation des finances publiques que nous vous proposons. La partie gauche de cet hémicycle et celle de l’Assemblée nationale nous reprochent d’ailleurs d’intégrer dans la programmation les bénéfices de réformes qui ne sont pas encore votées.