Dans le droit fil des propos de Roger Karoutchi, je dis un mot sur la question de savoir quelles mesures le Gouvernement va retenir à l’issue du 49.3 : en matière de réforme des retraites, j’ai bien du mal à voir, très honnêtement, ce qui est intégré. Pour ce que nous en savons à ce stade, les éléments chiffrés relatifs à cette réforme ne me paraissent ni aussi précis ni aussi aboutis que ne le dit le Gouvernement.
Pour autant, nous sommes dans un régime bicaméral, et le Sénat, particulièrement la majorité sénatoriale, a fait le choix d’examiner ce projet de loi de programmation des finances publiques. J’ai entendu les déclarations de bonnes intentions des deux ministres. Ce qui importe, c’est la copie qui sortira du Sénat et le sort qui lui sera réservé ensuite.
Nous sommes, ce soir, dans un temps de travail, celui de l’élaboration de la loi et du dialogue parlementaire, républicain. Et le Gouvernement a l’ardente obligation d’entendre ce qui se dit sur l’ensemble des travées de notre assemblée. La démocratie française ne peut pas se permettre des situations de blocage : notre pays doit avancer.
Vous avez évoqué la réduction des déficits ; mais d’autres pays se fixent l’objectif de passer sous les 3 % du PIB en 2025 ! À cet égard, il me semble que deux ans de plus c’est deux ans de trop… Je n’ai pas retenu votre formule magique…