Avis défavorable également. Je saisis cette occasion pour répondre à certains points précédemment évoqués.
M. le rapporteur général de la commission des finances m’a interrogé sur les économies prévues dans la trajectoire liées à la réforme des retraites. Je peux vous répondre très concrètement et en toute transparence. Nous avons intégré dans cette trajectoire l’engagement de campagne du Président de la République, c’est-à-dire un recul de l’âge légal de départ de quatre mois par an à compter de l’été 2023. Cette réforme produirait une économie budgétaire brute de 8 milliards d’euros à l’horizon 2027, sans compter les recettes supplémentaires induites par l’amélioration du taux d’emploi qui en résulterait – la dernière estimation de la direction générale du Trésor fait état de recettes fiscales et sociales supplémentaires situées dans une fourchette de 15 milliards à 20 milliards d’euros à l’horizon 2027. Cela me permet de répondre aussi aux interrogations du sénateur Savoldelli.
Monsieur Breuiller, tout d’abord, je vous prie de bien vouloir m’excuser d’avoir écorché votre nom. Ensuite, je sais bien ce qu’est un gage, et je sais surtout qu’un gage, loin d’être simplement cosmétique, montre qu’il faut faire des choix. Nous n’avons pas été poussés au 49.3 par un amendement isolé, et ce n’est surtout pas par amusement que nous nous sommes résolus à l’utiliser. Seulement, quand le débat budgétaire dérive à coups de quinzaines de milliards d’euros non financés, « les conditions d’un dialogue constructif ne sont plus réunies », pour reprendre les mots employés à l’Assemblée nationale par Mme la Première ministre, au moment d’annoncer le recours au 49.3. Je m’inscris tout à fait dans cette déclaration.