Sur les aides aux entreprises, nous pourrions avoir un long débat. Je me souviens de la baisse de TVA qui avait été consentie aux restaurateurs, en plus d’une baisse des cotisations. Voici ce qu’on nous avait dit : « Vous allez voir, les prix vont baisser, les restaurants vont recruter et les salaires vont augmenter ! » Je ne suis pas sûr que les prix aient baissé… Disons plutôt qu’ils n’ont pas baissé, tout simplement, comme le montrent tous les calculs. Quant aux salaires, allez demander aux serveurs et aux serveuses, aux plongeurs et aux cuistots, s’ils ont augmenté ! La baisse de TVA, ce sont les restaurateurs qui en ont profité…
On nous reproche souvent de ne parler que des grandes entreprises ; il n’en est pas question ici. Dans le secteur de la restauration, l’approche que vous défendez n’a pas fonctionné, monsieur le ministre. Il faut donc essayer autre chose. Et nous pourrions vous donner beaucoup d’exemples de grandes entreprises où l’argent public n’a servi ni au recrutement, ni à la recherche et développement, ni à l’augmentation des salaires, mais a simplement contribué à engraisser encore davantage un certain nombre d’actionnaires.