Intervention de Roland Ries

Réunion du 21 juin 2011 à 9h30
Questions orales — Suppression de trois centres médicaux en alsace

Photo de Roland RiesRoland Ries :

Dans le cadre de la révision du schéma régional d’organisation sanitaire, le SROS, la direction de l’Union pour la gestion des établissements des caisses d’assurance maladie, l’UGECAM, a annoncé, en mars 2010, la fermeture de trois centres médicaux en Alsace : ceux de l’Altenberg et de Salem, dans le Haut-Rhin, et celui du Hantz, dans le Bas-Rhin.

À la suite de cette annonce, j’avais interpellé le Gouvernement, le 8 avril 2010, par le biais d’une question écrite, en lui demandant d’une part les raisons d’une telle décision, d’autre part la confirmation qu’une recherche de réorientation de l’activité avait été menée sérieusement avant de décréter la fermeture de ces centres médicaux.

Faute de réponse, j’ai réitéré ma question au mois de septembre dernier, sans plus de succès, malheureusement…

Aujourd’hui, les centres médicaux du Hantz et de Salem sont fermés. Le premier n’était pourtant pas en situation de déficit. Son personnel, spécialisé dans les soins de suite psychiatriques, a été reclassé dans les centres médicaux de Saâles et de Schirmeck, dédiés à la prévention et à la réadaptation des maladies cardiovasculaires et respiratoires.

Quant au centre de l’Altenberg, seul en Alsace à être spécialisé dans les pathologies liées à la nutrition et aux troubles du comportement alimentaire, il fermera définitivement ses portes le 1er octobre 2011. Son personnel sera reclassé pour l’essentiel au centre médical du Muesberg, dédié à la rééducation orthopédique, traumatologique et neurologique. De nouvelles installations sportives, ainsi que des cuisines pédagogiques, devront être construites à cette occasion.

Madame la secrétaire d'État, ces décisions de fermeture vont à l’encontre de toute politique d’aménagement du territoire pertinente. En supprimant l’offre de soins dans les zones rurales, vous mettez un terme à la fourniture de soins de proximité, et ce sans rechercher de solutions de remplacement.

En outre, les bâtiments, désormais abandonnés ou sur le point de l’être, deviendront de nouvelles friches dans des secteurs déjà fortement isolés. Ces territoires perdront encore de leur attractivité et se verront une nouvelle fois fragilisés économiquement.

Plus encore, c’est la qualité de l’offre de soins qui est mise à mal par ces mesures. En effet, à la différence des hôpitaux de jour, ces centres médicaux permettaient d’accueillir des patients lors d’un séjour à moyen ou à long terme pour des pathologies nécessitant une rupture totale avec leur environnement, dans un cadre isolé et reposant. Que se passera-t-il désormais ? Ces pathologies seront-elles encore prises en charge ?

Je vous saurais gré, madame la secrétaire d'État, d’apporter des réponses précises à ces questions, que le personnel se pose à juste titre. Ces fermetures sont entérinées pour deux d’entre elles, la troisième devant l’être à l’automne.

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