Intervention de Jean-François Longeot

Réunion du 3 novembre 2022 à 14h30
Production d'énergies renouvelables — Article 3, amendement 187

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

Je soutiens l’amendement n° 187 rectifié de Mme Loisier.

Nos forêts de l’est de la France sont touchées par une problématique forte, celle des scolytes. Nous avons dû procéder à d’énormes coupes blanches. À ce jour, les services de l’Office national des forêts (ONF) n’ont pas de solution directe pour replanter, ce qui pose des problèmes financiers énormes aux collectivités, qui ne peuvent plus vendre de bois. Dans mon département, le bois se vendait entre 75 et 85 euros le mètre cube contre 15 euros aujourd’hui, si on a de la chance.

La forêt a également une utilité en termes de gestion des gaz à effet de serre, qu’elle capte et stocke en partie.

En outre, appliquer la RE2020 suppose de développer la construction bois et donc – c’est une évidence digne de M. de La Palice – de disposer de forêts. Il faut éviter que la nature ne les détruise et que nous ne les détruisions nous-mêmes !

Alors que le commerce du bois est beaucoup moins rentable aujourd’hui, on veut inciter les élus à développer des installations qui rapportent davantage d’argent. Il me semble que ces alinéas sont rédigés dans cet esprit.

C’est la raison pour laquelle l’amendement de Mme Loisier est particulièrement important. Il ne s’agit pas d’aller à l’encontre des installations d’EnR, mais de préserver notre forêt, sans quoi d’autres problèmes se poseront, notamment en ce qui concerne les gaz à effet de serre.

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