Le Gouvernement émet également un avis défavorable pour les raisons exposées par M. le rapporteur.
Il reviendra in fine au maire de savoir ce qui est bon ou non pour son territoire. C’est du moins ce qui a été décidé aujourd’hui ici.
Je vois également deux autres raisons de m’opposer à ces amendements.
D’une part, si l’on augmente la distance par rapport aux habitations, l’on réduit drastiquement le territoire accessible à l’implantation d’éoliennes. Nous avons fait un calcul simple : porter la distance minimale fixée aujourd’hui à 500 mètres à 1 kilomètre réduirait de 75 % le territoire accessible aux éoliennes. Vous imaginez bien que ce qui reste, ce sont plutôt des zones montagneuses ou autres, c’est-à-dire des endroits sans habitations.
D’autre part, la distance de 500 mètres est un minimum. §Le préfet peut donc évidemment être amené, en prenant en compte l’impact paysager ou environnemental, les études de bruit, la densité du bourg, à repousser ce minimum de 500 mètres à 1 kilomètre.
Soit l’on rend la main aux territoires et on leur fait confiance en matière de planification, car ils disposent de moyens et d’experts, soit, à force de tout resserrer, on aura de sérieuses difficultés à installer des éoliennes dans des territoires qui s’y prêtent. En réalité, à tel endroit, un minimum de 500 mètres est parfaitement acceptable, alors qu’à tel autre il conviendra de fixer la limite à 1 kilomètre ou à 1, 5 kilomètre.